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Les « sectes », les religions, l’extrémisme politique utilisent-ils le lavage de cerveau pour recruter et conserver des fidèles ? Ou bien la métaphore du lavage de cerveau n’est-elle employée qu’à des fins polémiques? Ces questions sont au cœur de vastes controverses depuis 1950, année où l’accusation de pratiquer le lavage de cerveau est lancée pour la première fois contre la Chine de Mao par les services secrets américains. Ce n’est que plus tard que le modèle est appliqué aux « sectes » et inspire des initiatives politiques et législatives dans plusieurs pays. Depuis longtemps impliqués à titre personnel dans ces débats, Dick Anthony et Massimo Introvigne reconstituent de manière très détaillée l’histoire des controverses. Ils formulent aussi plusieurs propositions pour un possible dialogue entre critiques des « sectes » et spécialistes universitaires des nouveaux mouvements religieux.
Dick Anthony, psychologue, a dirigé, auprès de plusieurs importantes universités américaines, des programmes de recherche centrés sur la distinction entre effets nocifs et effets bénéfiques des nouvelles religions. Ses recherches ont été financées par des organismes gouvernementaux comme le National Institute of Mental Health, l’U.S. Public Health Service et le National Endowment for the Humanities. Il est l’auteur de plus de soixante articles et contributions à des ouvrages collectifs.
Massimo Introvigne, fondateur et directeur du CESNUR (Centre d’études sur les nouvelles religions), a écrit plus de quarante livres et plus d’une centaine d’articles parus dans des ouvrages collectifs ou des revues scientifiques de douze pays différents, sur le thème des nouveaux mouvements religieux et de la religiosité contemporaine en général. Membre du groupe « Religions » de l’Association italienne de sociologie, il a dirigé la monumentale Enciclopedia delle religioni in Italia (2001).
COMPTE-RENDU
Compte-rendu de Philippe Baillet (Catholica, n. 93, Automne 2006, pp. 107-110)
Compte rendu par Jean-Bruno Renard (Archives de Sciences Sociales des Religions, 52ème année, avril-juin 2007, no. 138, p. 97-99)