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Diana Redux: “L’Affaire Diana Vaughan – Léo Taxil au scanner” par Athirsata (Sources Retrouvées, Paris 2002)

Massimo Introvigne

 

imgL’affaire Léo Taxil est trop connue des historiens de la franc-maçonnerie, et de l’anti-maçonnisme catholique, pour qu’il soit nécessaire de la rappeler ici dans ses détails. J’y avais consacré en 1997 une soixantaine de pages (pp. 143-208) de mon ouvrage Enquête sur le satanisme. Satanistes et anti-satanistes du XVIIe siècle à nos jours, paru en édition française mise à jour chez Dervy, Paris, en 1997. En bref : Marie-Joseph-Antoine-Gabriel Jogand-Pagès (1854-1907), connu sous le nom de plume de Léo Taxil comme auteur d’ouvrages d’un anti-cléricalisme outré et ordurier, se déclare en 1885 converti de la franc-maçonnerie au catholicisme. Il commence à produire des ouvrages anti-maçonniques qui ne disent rien de très nouveau, jusqu’à ce que – après la parution en 1891 du roman Là-bas de Joris-Karl Huysmans (1848-1907), qui avait mis le satanisme à la mode –, un associé de Taxil, le Dr Charles Hacks (« Dr Bataille ») et Taxil lui-même commencent en 1892 à livrer à un public de plus en plus étonné les secrets du satanisme maçonnique.  

Derrière la franc-maçonnerie, on apprend qu’il y a le « Palladisme » luciférien, jadis dirigé par le franc-maçon américain Albert Pike (1809-1891) et aujourd’hui par le grand maître italien Adriano Lemmi (1822-1896), contre lequel une révolte est pourtant en cours. En effet, une grande querelle divise la « haute maçonnerie » (qui compte, bien entendu, aussi bien des femmes que des hommes) entre les partisans de deux grandes prêtresses lucifériennes : l’une odieuse, Sophia Walder, l’autre somme tout sympathique, Diana Vaughan. Pour les lecteurs de Taxil et de Bataille, l’happy ending de la conversion de Diana Vaughan au catholicisme n’est donc pas vraiment surprenant. Diana (sans jamais paraître en public, bien qu’elle se manifeste à quelques personnes en privé) commence à son tour à publier des ouvrages anti-maçonniques, qui contiennent sur le satanisme des particularités tellement bizarres que des anti-maçons catholiques s’en inquiètent et se mettent à douter. Après que le Dr Hacks-Bataille ait confessé qu’il s’agissait bien d’une mystification, Léo Taxil annonce que Diana va finalement se montrer le 19 avril 1897. Ce soir-là, à la Salle de la Société de Géographie, c’est Taxil qui paraît pour confirmer qu’il s’agit en effet d’une mystification : il a voulu montrer la crédulité des catholiques, avec la complicité du Dr Hacks et d’une dactylo d’origine quelque peu américaine, qui a joué le rôle de Diana Vaughan dans les rares occasions où il a fallu la montrer à quelques personnes. L’affaire fait grand bruit, car le Pape lui-même avait reçu Taxil ; on en rit, on s’énerve et finalement on l’oublie.

Il y a toujours eu une poignée d’anti-maçons pour ne pas accepter l’aveu de Taxil, et pour soutenir que la mystification allait bien dans l’autre sens : Taxil était sincère quand il parlait du luciférisme, de la Haute Maçonnerie, des querelles entre Diana et Sophia ; il mentait quand il réduisait l’épopée du Palladisme à une simple fumisterie, et on le soupçonnait même d’avoir fait assassiner Diana Vaughan. Il serait difficile de trouver de ces anti-maçons-là dans l’Eglise Catholique aujourd’hui ; mais on en trouve dans des groupes proches de la Fraternité Saint Pie X ou sedevacantistes (pour lequel il n’y a plus de « vrai » Pape à plein titre dans une Eglise qui a perdu sa légitimité en raison de ses « hérésies » modernistes). C’est de ces milieux-là, semble-t-il (mais nous ne disposons pas de preuves à l’appui), que provient l’ouvrage signé « Athirsata » et publié en 2002 sous le titre L’Affaire Diana Vaughan – Léo Taxil au scanner. La plus grande mystification du XIXe siècle… mais pas celle qu’on croit (Sources Retrouvées, Paris 2002). Il s’agit de 561 pages (en grande partie, des documents reproduits au scanner) pour soutenir que Diana Vaughan a bien existé, que les écrits de Taxil et de Bataille (à quelques exagérations près) sont dignes de confiance, et que c’est l’aveu du 19 avril 1897 qui est faux.

Reconnaissons d’abord que l’auteur a fait un travail considérable, et qu’il faut toujours regarder d’un œil favorable la mise à la disposition du public de documents qui, pour n’être pas inédits, sont d’accès plutôt difficile, sauf à fréquenter la Bibliothèque Nationale de Paris. Ajoutons qu’il s’agit d’une des machines de guerre les plus ingénieuses qu’il nous ait été donné de voir mises en oeuvre pour soutenir une thèse difficile. Mais la thèse demeure insoutenable.

L’auteur adopte comme méthode la critique systématique, adressée à l’encontre soit de l’ouvrage de l’historien américain Eugen Weber Satan Franc-Maçon. La mystification de Léo Taxil (Julliard, Paris 1964), soit du mien cité ci-dessous. Le dernier est qualifié d’« important ouvrage, qui mériterait plus d’attention de la part de nos ‘élites’ » par un auteur « qui connaît bien son sujet et qui apporte des éléments nouveaux » (p.12) ma thèse serait même devenue « la thèse officielle » (p. 470) sur l’affaire Taxil. Bien entendu, « officielle » signifie ici qu’elle est celle du parti dominant « anti-Diana Vaughan » (p. 12), et c’est peut-être en tant qu’« ésotérisant » (à la p. 300 on me prête même un penchant pour René Guénon [1886-1951] qui va sans doute faire sourire plusieurs guénoniens) que je me refuse à prendre plus au sérieux la thèse de quelques irréductibles.

Il est impossible d’examiner tous les arguments de ce demi millier de pages en quelques lignes, mais on peut les diviser en trois groupes. Un petit groupe d’arguments veut montrer que les chercheurs et les universitaires ont commis quelques erreurs, ce qui est parfois vrai, et là, l’auteur apporte des vrais éclaircissements, lesquels pourtant ne changent pas le fond de l’affaire. En ce qui me concerne, il m’est reproché surtout d’avoir suivi Eugen Weber lorsqu’il affirme que le pamphlet paru après l’aveu de 1897, La Vérité sur Miss Diana Vaughan la Sainte et Taxil le tartufe (chez l’Auteur, Toulouse 1897), par l’abbé Gabriel-Marie-Eugène de la Tour de Noé avait été écrit (encore une fois) par Taxil lui-même. « Athirsata » a retrouvé plusieurs brochures sur la fin du monde, le grand monarque, et autres sujets, signées par cet abbé, qui permettent de croire qu’il était bien un personnage en chair et os, et l’auteur probable du pamphlet. C’est bien possible, et je regrette d’avoir trouvé « improbable » (op. cit., p. 195) le nom de la Tour de Noé, qui semble correspondre par contre à un personnage authentique (quoique, à son tour, un peu bizarre). Mais la brochure de l’abbé de la Tour de Noé était signalé dans mon texte comme une simple curiosité : le fait qu’elle ne soit pas l’ennième mystification de Taxil ne change rien à ses mystification précédentes. C’est presque la seul erreur matérielle qu’on me reproche : en effet, je n’accepte pas la critique selon laquelle j’aurais attribué une partie majeure des ouvrages du Dr Bataille à Taxil, alors que les écrits signés Bataille et ceux signés Taxil montrent parfois des idées différentes, notamment sur la question juive. Certes : mais nous avons affaire ici à une mystification de haute école, où quelqu’un qui écrit sous deux (ou trois, ou une demi-douzaine) de signatures diverses prend bien évidemment soin de créer un style et même une idéologie quelque peu différente pour chaque « auteur ».

Un deuxième groupe d’arguments montre que plusieurs petits faits dans les ouvrages de Taxil, « Bataille » et « Diana Vaughan » sont tout à fait exacts. Qu’il me soit permis de faire référence ici à mon ouvrage Enquête sur le satanisme, où j’ai bien fait remarquer qu’« il était impossible de produire dix mille pages en quelques années seulement [comme Taxil l’a fait] sans puiser abondamment à des sources antérieures », et que par conséquent « on ne peut pas dire que tout ce que contient cette littérature [de Taxil] est faux. Il était impossible de noircir plus de dix mille pages sans utiliser des multiples sources, donc sans tomber, même sans le vouloir, sur des documents et épisodes authentiques. Il se peut également que certains épisodes véridiques – dont les conspirateurs préféraient faire croire qu’ils étaient des faux – aient été mêlés à d’autres, d’une fausseté évidente, pour brouiller les pistes des futurs chercheurs » (pp. 199-200). Mais il ne faut surtout pas exagérer lorsqu’il s’agit d’identifier la part de vrai dans les ouvrages taxiliens. Parfois, « Athirsata » invoque des témoignages de franc-maçons : le fait que certains (surtout dans la maçonnerie « en marge », ou para-maçonnerie) aient pris un moment au sérieux certains éléments de la mystification est certes très fâcheux pour eux, mais ne constitue pas en soi une preuve de la vérité de ces mêmes éléments. Et j’ai donné moi-même plusieurs exemples de « documents » maçonniques et autres (mais tous imprimés après les ouvrages de Taxil) présentant comme très authentiques des « circulaires » d’Albert Pike qui sont, en fait, l’invention de Taxil.

omgLe troisième groupe, plus connu dans l’histoire de ces controverses, insiste sur le fait que Diana Vaughan et Sophie Walder ont bien existé : des journaux en ont parlé, des personnes affirment les avoir vues. On comprend que l’on touche ici au fond de l’affaire. Sur les deux personnages centraux de celle-ci, je me limite à deux observations. Diana Vaughan, d’abord. Qui donc s’est montré à quelques personnes sous ce nom ? « Athirsata » ne donne que deux possibilités: la vraie Diana Vaughan, qui était bien ce que la littérature taxilienne disait qu’elle était, ou la dactylo dont Taxil avait parlé en 1897. On peut regretter que, si attentif qu’il soit à mon livre, et si critique qu’il se montre à l’égard de l’ouvrage anti-taxilien du franc-maçon anglais Arthur Edward Waite (1857-1942, Devil-Worship in France, or the Question of Lucifer (Redway, Londres 1896), « Athirsata » ait décidé de ne pas mentionner le fait que Waite, après la confession de Taxil, écrivit un second volume, Diana Vaughan and the Question of Modern Palladism, lequel n’a pas trouvé d’éditeur mais dont je possède une copie du manuscrit original, conservé dans une collection privée en Angleterre, copie que j’ai souvent citée et utilisée. Dans ce second texte, Waite émet une troisième hypothèse, celle d’une « Diana Vaughan » américaine, pathologiquement anti-maçonne et affligée de sérieux problèmes psychiatriques, que Taxil aurait rencontrée et exploitée. Il s’agit, certes, d’une simple hypothèse, mais il eût été intéressant de la prendre en considération.

Admettons, toutefois, l’insolubilité de l’énigme Diana Vaughan. Reste Sophia Walder, et l’existence de cette dame et de son père est un aspect tout à fait crucial de l’affaire. Je pense que là réside, en effet, la preuve finale de la mystification taxilienne. Sophia Walder est loin de n’être ici qu’un personnage mineur: la lutte de Diana contre Sophia est si centrale que, si Sophia n’existe pas, Diana n’existe pas non plus, ou n’existe pas dans les termes qu’on dit. Or, l’un des ouvrages capitaux de la controverse, Le Diable au XIXe siècle (Delhomme et Briguet, Paris-Lyon 1892-1894), signé « Dr Bataille », nous affirme que Sophie ou Sophia Walder est la fille de « l’ex-pasteur Walder, (…) aujourd’hui mormon, qui réside aux Etats-Unis, dans l’Utah, où il est la doublure de John Taylor » (vol. I, pp. 39-42). Son père, à son tour luciférien, joue dans cette même affaire un rôle qui n’est pas tout à fait négligeable.

Or, John Taylor (1808-1887) n’est pas n’importe qui. Troisième Président de l’Eglise des Mormons, c’est un personnage tout à fait fondamental dans l’histoire du mormonisme. Dans mon ouvrage paru en 1997, j’écrivais : « il n’y a pas la plus petite trace d’une ‘autorité générale’ (ni même d’un dirigeant local) de l’Eglise mormone dans les années comprises entre 1860 et 1900, à Salt Lake City ou dans les missions européennes, qui réponde au nom de Walder » (op. cit., p. 202). Je parle d’une « enquête que j’ai personnellement menées dans les archives » de l'Eglise mormone à Salt Lake City (ibid.). Pour moi, en matière de mormonisme, Salt Lake City locuta, quaestio soluta, mais « Athirsata » n’y croit pas. Voici son commentaire : « Il ne nous fera pas croire qu’il a eu accès à toutes les archives… » (p. 472). Et de citer un extrait de l’ouvrage d’Abel Clarin de La Rive (1885-1914) La Femme et l’enfant dans la franc-maçonnerie universelle (Delhomme et Briguet, Paris 1894, p. 721) qui dit avoir vu « un journal américain » qui annonce la mort de « Phileas Walder », lequel aurait été « bien connu comme l’ami de John Taylor, le successeur de Brigham Young ; c’est en qualité de disciple de ce dernier qu’il fit tant pour la propagation des doctrines du mormonisme ».

Or, je connais bien l’ouvrage de Clarin de la Rive et ne doute pas de la bonne foi de cet auteur. Mais il faut considérer ici ce qu’est le mormonisme. Les mormons se considèrent a record-keeping people : ils ont une vraie manie de l’histoire et des documents, et des raisons religieuses les incitent à tenir un journal personnel et à s’occuper de généalogie. Les documents sur l’Utah et les mormons au XIXe siècle ne sont nullement tous dans les mains de l’Eglise mormone : plusieurs sont dans les familles des pionniers mormons, dont beaucoup se sont éloignées du mormonisme, et des milliers sont dans des collections non mormones, comme celles de la très laïque Utah State Historical Society (que nous avons également consultées au sujet d’un « Walder » mormon). Les archives de l’Eglise mormone étaient très accessibles à la fin des années 1980 (date de notre enquête) : on y a pu retrouver et publier notamment des documents sur les pratiques spirites, non pas d’un quelconque Walder, mais du prophète fondateur du mormonisme lui-même, sans parler de plusieurs criminels ayant appartenu à l’Eglise mormone au XIXe siècle.

Ceux qui connaissent ces archives (doublées de celles de l’Utah State Historical Society, que l’Eglise mormone ne contrôle aucunement, et de la Huntington Library à San Marino, en Californie, qui elle non plus n’est pas dirigée par des mormons) se rendent compte immédiatement que la vie en Utah au XIXe siècle est parfois mieux documentée que celle à Paris en 2003. Nous savons qui habitait où, sa maison, son compte en banque. Si l’Eglise mormone voulait supprimer le nom d’un personnage, même mineur, on en retrouverait les traces dans des journaux de particuliers dont plusieurs échappent totalement à son contrôle. Je dis bien : un personnage mineur. En effet, supprimer jusqu’à l’existence de quelqu’un qui était « la doublure » d’un Président de l’Eglise mormone, le disciple de Brigham Young (1801-1887) en personne, et qui « fit tant pour la propagation des doctrines du mormonisme », à supposer que l’Eglise y ait intérêt, cela serait tout à fait impossible. Ce serait sans compter avec le fait que nous avons non seulement des centaines, mais des milliers, de journaux et de collections de documents soigneusement conservés par des particuliers, et déposés en bonne partie dans des bibliothèques et archives non mormones. Il est impossible que pas un seul de ces documents ne mentionne un Phineas, ou Phileas, ou en tout cas un personnage du nom de Walder à l’époque de Brigham Young et de John Taylor, si ce Walder a vraiment existé.

Objectera-t-on qu’on ne peut pas consulter tous les documents ? Leurs index d’archives sont très bien faits. Aurait-on manipulé les index, même dans des institutions non mormones ? Voilà qui serait déjà très difficile à croire (pourquoi s’aventurer dans la difficile suppression totale d’un nom, alors qu’il suffisait le cas échéant de nier son « luciférisme » ?), mais nous avons maintenant la possibilité d’une contre-épreuve. Aujourd’hui, on peut s’abonner sur l’internet à la banque de données ancestry.com, qui est remarquablement complète sur tous ceux qui ont laissé une trace aux Etats-Unis du XVIIIe siècle à nos jours. Par exemple, on y trouve la trace des noms de personnes parus dans tous les journaux dont une copie existe dans la moindre bibliothèque américaine, des actes de naissance, de propriété et de décès (peut-être incomplets dans le Kentucky de Diana Vaughan – sans pourtant croire trop rapidement Taxil sur ce point – , mais certainement pas en Utah). Bref, des millions de noms, sur la base des archives mormones mais aussi de centaines d’autres archives non mormones. Or, il n’y a pas de Phineas ou de Phileas Walder dans tout cet immense ensemble d’archives : il est donc impossible qu’il ait laissé une trace dans les journaux américains. Clarin de la Rive, certes de bonne foi, a eu sous les yeux (avant l’aveu du mystificateur) un faux de Taxil.

Il y a eu aux Etats-Unis quatre Sophies ou Sophia Walder, mais elles sont nées respectivement en 1838, 1876, 1892 et 1893 (celle de 1892 est morte l’année même de sa naissance), donc aucune ne correspond au personnage évoqué par Taxil. Ancestry.com inclut maintenant également les données anglaises, où nous trouvons trois Sophia ou Sophie Walder qui se marient respectivement en 1886, 1898 et 1920 : les dates ne conviennent pas, ni les noces, puisque la Sophie Walder de Taxil est, de par ses préférences sexuelles, « lesbienne ardente » (Léo Taxil, Y-a-t-il des Femmes dans la franc-maçonnerie ?, H. Noirot, Paris 1891, pp. 390-393) – et, en plus, fiancée (puis épouse) du très jaloux diable Bitru. En revanche, pas de Diana Vaughan (serait-ce la faute des registres du Kentucky ?) jusqu’à une époque récente : nous osons espérer qu’une pauvre Diana Vaughan (1956-1975), morte à l’age de dix-neuf ans, n’aura au moins jamais su de quelle héroïne elle portait le nom.

Bref, le Phineas Walder de Taxil et Bataille n’a jamais existé, pas plus qu’un dirigeant mormon nommé Walder n’a eu une fille nommée Sophie ou Sophia, et tout ce qui concerne ces personnages a été inventé par Taxil. Mais si Sophie Walder, grande prêtresse luciférienne, et son très luciférien (et mormon) géniteur Phineas n’ont jamais existé, comment prêter une existence à Diana Vaughan - qui aurait donc menti sur une partie essentielle de son histoire, tout comme le « Dr Bataille », lequel, comme bien entendu Taxil, parle beaucoup de Sophie/Sophia Walder ? Qu’on nous apporte la preuve de l’existence d’un dirigeant mormon « bien connu » Walder (pourtant facile à donner pour n’importe quel mormon, même non dirigeant et non « bien connu ») et nous réouvrons le dossier. Mais cette preuve, on ne l’apportera pas.

Il semble qu’« Athirsata » prépare un autre ouvrage, sur L’Elue du Dragon (Les Etincelles, Paris 1929). Nous nous sommes expliqué ailleurs sur les raisons qui obligent à considérer cet ouvrage néo-taxilien paru en 1929 comme un simple roman (Enquête sur le satanisme, op. cit., pp. 228-238). Mais nous lirons volontiers ce qu’aura à en dire « Athirsata », dont le capacité d’assembleur de vieux documents oubliés rend service même à des lecteurs qui ne sauraient pas partager ses points de vue.

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